Accueil/Communauté/AmigaOS/Découverte/AmigaOne: premiers tests Dern.maj: 2007-01-02



AmigaOne : premiers tests

Amiga One

L'AmigaOne, j'en rêvais mais osais à peine y croire... C'est pourquoi j'ai dû me pincer plusieurs fois pour réaliser quand je l'ai reçu :) fin Avril. En effet, je l'avais commandé en Mai 2002, soit près d'une longue année d'attente. Je pensais même à l'époque pouvoir beta-tester l'Amiga OS 4.0... Naïf que j'étais :). Voici donc mon journal de bord racontant mes premiers contacts avec le nouvel Amiga. Je dois également ajouter que je n'ai pas eu beaucoup de temps pour l'utiliser jusqu'à maintenant: ce n'est donc pas un réel test de l'Amiga One mais plutôt mes premières impressions... (article publié dans le e-zine Obligement en Mai 2003).

Une année d'attente.

Très vite cependant, j'ai compris que l'AmigaOS 4.0, ça ne serait pas pour tout de suite et qu'avant de tester un système d'exploitation, il fallait d'abord tester le hardware... Mais peut importe, j'étais sur la mailing-list "beta-testeur AmigaOne"et ça m'a permis de suivre l'avancement du projet: découverte d'un firmware (Softex) originel vraiment bogué, remplacé par OpenPPC (un firmware open source PPC d'IBM) que les frères Frieden ont su faire évoluer en U-boot, bug puis révision du tristement célèbre Articia S, évolution de l'A1 du modèle S (processeur soudé sur la carte-mère) vers le module XE (processeur interchangeable clipé sur la carte mère), succession de mises à jour du noyau Linux sont quelques unes des grandes phases de l'évolution de l'AmigaOne.

Réception du colis.

Depuis quelques mois, j'amassais scrupuleusement des pièces détachées en tout genre: carte son, cartes graphiques, tour, barettes mémoire, clavier, souris, etc. J'avais en effet décidé de commander uniquement la carte-mère et de tout monter tout seul comme un grand :). Dès réception, j'ai donc déballé précautionneusement le tout: la carte-mère (très clean), un CD d'installation de Linux pour les nuls (ça tombe bien ;) et un CD contenant la distribution Linux Debian 3.1 PPC. Etant complètement novice dans le montage complet d'un ordinateur, j'ai commencé par imprimer le manuel d'installation, en anglais mais vraiment très clair. L'installation proprement dite de la carte-mère a alors commencé: vérifier les jumpers, mettre le fil bleu sur le bleu, le rouge sur le rouge, un tour de vis bien placé, et près d'une heure plus tard (n'oubliez pas que je suis novice dans ce domaine ;), le premier AmigaOne nantais se dressait fièrement dans mon salon. Il ne me restait plus qu'à ajouter une voodoo3 AGP, u ne Sound Blaster Live, une barette mémoire, un disque dur (40 Go), un lecteur de cédérom et le tour était joué!

Premières frayeurs.

Un branchement de clavier/écran plus tard et j'appuyais fébrilement sur le bouton "ON" de ma tour et là... Rien :(. Mais alors rien du tout, juste le bruit du ventilateur collé au processeur G4 motorola (7451). Et là, j'avais beau me dire de ne pas paniquer, je pensais déjà que l'AmigaOne avait soufert de sa traversée de la Manche (je l'ai en effet commandé directement chez Eyetech, en Angleterre). Bon, un petit mail sur la ML AmigaOne et cinq minutes après, deux utilisateurs m'annoncaient qu'ils avaient eu le même problème et que ma carte graphique est sans doute mal enfichée sur le port AGP. Un autre m'a conseillé de brancher une console (un portable relié via un cable null-modem) sur l'AmigaOne pour lever toute ambiguïté. Effectivement, le log m'a indiqué qu'il ne détectait pas de carte graphique: j'ai donc tout éteint et vérifier l'insertion de la carte; elle était en effet mal enfichée car je n'avais pas osé trop forcer...

Secondes frayeurs.

J'ai allumé à nouveau l'A1 et oh bonheur, oh joie ;), je voyais quelque chose à l'écran (des informations provenant de la voodoo3 en fait). Puis, U-boot (version 0.0.1) s'est affiché: j'ai pu alors constaté que le processeur était bien un G4 7451 à 800 Mhz, que j'utilisais mes barettes mémoire en 133 Mhz et que la DMA était bien activée. Ouf,Au coeur de l'AmigaOne premier obstacle franchi! J'ai donc commencé à suivre scrupuleusement le manuel d'installation -vraiment très bien fait- car l'étape suivante était l'installation de Linux. Les premières difficultés sont alors apparues: plantages en tout genre avec des messages comme "Bad Data CRC", "Bad Magic Number" ou "Segmentation Fault". Je n'oubliais pas que les barettes mémoire n'étaient ni "registered", ni "buffered" et encore moins celles conseillées par Eyetech. De plus, ayant l'expérience d'un an sur la ML, je me rappelais que l'articia S acceptait seulement un nombre limité de barettes. Je préférais toutefois vérifier tout le reste auparavant: j'ai donc acheté un véritable cable UDMA, j'ai utilisé un autre lecteur de cédérom, j'ai vérifié la fiabilité du cédé. Finalement, j'ai du me faire un raison: je me suis renseigné alors (toujours sur la ML) et tout le monde m'a confirmé que c'était lié aux barettes que j'utilisais. J'allais alors passer commande pour de la mémoire Kingston quand les beta-testeurs se sont aperçus que certaines séries -marque Toshiba- n'étaient pas compatibles. Je fus alors encore plus hésitant, surtout que les Kingston sont assez onéreuses... C'est alors que Niffo, un amigaïste du pays nantais, me proposa de tester plusieurs barettes mémoire: après plusieurs essais infructueux, on arriva à en trouver une qui fonctionnait... réellement :). Adieu les messages d'erreur pendant l'installation de Linux!

Installation et configuration de Linux.

Je pus donc installer Linux vraiment sans emcombre et plus important, sans aucun plantage; le tout bien sûr en utilisant les barettes à 133 Mhz et avec la DMA activée alors que certains ont longtemps prétendu que c'était impossible, mais bien sûr, ces personnes n'avaient jamais vu un Amiga One de leur vie ;). Frozen Bubble fonctionnant sous LinuxL'installation de Linux ("pour les nuls", je vous rappelle ;) étant vraiment minimale, j'ai alors fais appel à un autre de mes amis, Jean-Christophe, spécialiste de Linux qui m'a fait découvrir un peu plus des fonctionnalités de Linux: gestion des utilisateurs, mise à jour des packages par internet, installation de jeux et d'applications, mise en réseau, utilisation d'internet, etc.

Ce fut l'occasion de voir que le G4 montait vite en température et il semble qu'Eyetech, qui m'a fourni le ventilo, ait quelque peu sous-estimé la chaleur dégagée par le processeur. Pour l'instant, il est trop tôt pour dire si cela me posera problème mais il est vrai que j'ai connu quelques plantages suspects après plusieurs heures d'utilisation. Il semble également que certains utilisateurs aient connu quelques problèmes avec la DMA, je n'ai pas pour l'instant eu de problème même si lors de téléchargement volumineux via le net (400 Mo), j'ai eu des messages du style "DMA timeout" sur d'autres sessions Linux simultanées. Après renseignement auprès de Mai, il semble que ce problème vienne du noyau Linux (qui est toujours en constante évolution).

J'ai également installé UAE et les ROMs 3.1 qui sont fournis avec l'Amiga One mais UAE m'a semblé beaucoup trop instable pour être utilisé pour le moment. Mais il est vrai que je n'ai pas non plus beaucoup cherché ;)

Matériel testé et fonctionnel sous Uboot/Linux:
- ports internes souris, clavier, réseau, série
- Barette mémoire: 128 Mo non "registered"
- Carte graphiques: Voodoo3 AGP et ATI Radeon 7500.
- Carte son: Sound Blaster Live.
- Claviers: IBM, Amarina KB 7100
- Souris: IBM PS/2, Amarina (avec molette)
- disque dur: IBM 40 Go.
- lecteur de cédérom: 48X, lecteur de DVD-CDROM philips 3200

Premières impressions.

Comme vous pouvez le constater, les tests ne sont pas terminés et par exemple, je n'ai pas encore utilisé l'USB, même si les ports sont correctement reconnus sous Linux. Je n'ai pas pour l'instant eu assez de temps pour l'utiliser à fond et je n'ai donc pas assez de recul pour vous donner un avis définitif. De plus, les EVENTUELS problèmes de surchauffe et de DMA m'invitent à rester prudent sur la fiabilité de l'AmigaOne. Cependant au premier abord, je dois dire que je suis très satisfait de l'Aone. J'aime sa vélocité générale, sa rapidité d'accès aux disques et ses performances 2D vraiment bluffantes. J'ai pour l'instant été un peu déçu des applications OpenGL qui ne sont vraiment pas rapides mais cela provient sans doute des pilotes graphiques que j'utilise. Je ne suis pas non plus particulièrement un fan de Linux et sans doute que je serais plus enthousiaste avec l'AmigaOS 4.0 qui est le véritable OS que j'attend :). Est-il prêt pour une large diffusion "grand public"? Non bien sûr tant que l'AmigaOS 4.0 n'existera pas réellement sur l'Aone. Je suis également réservé pour une diffusion de type Linux One: le noyau doit être, il me semble, amélioré pour gagner en fiabilité et pas mal de détails doivent être réglés auparavant. Cependant, si vous souhaitez vous amusez, bricolez, connaître un peu mieux Linux et que vous êtes un brin aventurier, n'hésitez pas! En conclusion, un produit prometteur loin d'être horriblement bogué comme certains concurrents aimaient à le dire, mais qui a besoin, à mon avis, de murir un peu...



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