José Grillerre, président de l'association Amigazette 83, répond à nos questions...

Depuis la cessation d'activité de Commodore en 1994, l'Amiga a survécu tant bien que mal... C'est sans doute en partie grâce aux nombreux fanzines qui ont vu le jour pendant cette période. C'est pourquoi nous allons nous intéresser à l'un des plus anciens, Amigazette et plus particulièrement à José Grillerre, son rédacteur en chef.

Boing Attitude : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

José Grillerre : J'ai 44 ans et actuellement je suis toujours en activité dans la Marine Nationale. J'ai découvert l'informatique un jour, en 84 au large du Liban, un collègue nous faisait une démonstration avec un ZX81. J'ai eu un flash et aussitôt rentré je me suis acheté un Oric Atmos (6502 avec 48Ko de ram). Il m'a fait découvrir la programmation basic et machine. Et, un peu plus tard, un collègue (ancien Oricien) venait d'acquérir un A1000 flambant neuf c'est c'est là que j'ai eu l'illumination. C'est ce même A1000 qui sera exposé à l'AMIG@fun.2001.
J'ai débuté avec un 2000 sans disque dur puis je l'ai fait évoluer jusqu'au jour où j'ai eu l'occasion d'un 3000 /060.

BA : D'ou vient le nom de votre association, Amigazette 83 ?

JG : Le nom d'AMIGAzette 83 vient d'un premier fanzine nommé AMIGAZETTE créé sur A500 avec PageSetterII par Hervé (notre trésorier), Eric et d'autres amigaïstes (en 1993). Nous nous sommes rencontrés et AMIGAzette 83 est née. Le 83 y a été rajouté pour le département.

BA : Quand l'association a-t-elle été créée ? Et le fanzine Amigazette ?

JG : AMIGAzette83 a été fondé par 4 personnes en avril 94: Hervé, Eric, Philippe et moi-même. Son but principal était d'utiliser le support fanzine comme moyen de communication. La disquette est arrivée au deuxième numéro. Au début le fanzine s'appelait AMIGAzette83, mais il a perdu son 83 au bout de quelques numéros, aux dires de certains ça faisait trop long. . .(depuis ils sont partis)

BA : Quel est le meilleur moment que vous ayez vécu grâce au fanzine ? Et le pire ?

JG : Le N°1 était un galop d'essai dont on se ne doutait pas encore de l'impact. C'est grâce à DREAM qui avait annoncé notre sortie que nous sommes rapidement passé d'une dizaine à une trentaine d'adhérents. Ce nombre ne cessant pas d'augmenter à chaque tirage jusqu'à 120 envois de fanzines.
Mais la situation s'est rapidement dégradée, mauvaise adaptation au concept associatif de certains membres actifs. C'est aussitôt la discorde et la séparation avec ceux qui ne pensaient pas selon le principe et concept d'AMIGAzette 83. Ce genre d'expérience décevante arrive toujours tôt ou tard dans une association. Le plus dur était de continuer AMIGAzette, sachant que ce n'était plus moi qui faisait la mise en page, tous les éléments d'articles du numéro en court (le 26) n'avaient pas vu le jour, donc devaient être réécrits.
Vous connaissez la suite, nous en sommes au n°41

BA : Comment qualifieriez-Vous Amigazette ? Qu'est-ce qui le différencie des autres fanzines ?

JG : AMIGAzette a toujours été et sera toujours un fanzine proche de ses adhérents avec des articles destinés à apporter une aide à domicile. De part notre parution bimestrielle nous ne pouvons pas prétendre apporter des infos fraîches, mais seulement de l'utile.
Je pense qu'AMIGAzette est un complément aux autres fanzines qui apportent d'autres éléments comme les "news" ou des tests de matériels et logiciels.

BA : Le numéro 40 a été l'occasion d'une remise en cause de la maquette et du contenu. Comment a été accueilli ce changement par vos lecteurs ?

JG : Apparemment la nouvelle formule a bien été accueillie, la mise en page est plus claire, elle laisse plus de liberté.

BA : D'ailleurs, ce numéro a été suivi d'une (courte) pause ? Est-ce le signe annonciateur d'un arrêt définitif du fanzine ?

JG : Tout le monde a déjà connu des moments dépressifs. Une accumulation d'évènements divers y a contribué. Pas la peine d'énumérer tous les faits. Le principal c'est que ça continue. Je remercie AmigAlex (Triple A) d'avoir lancé une vague de solidarité que l'on ne peut connaitre que dans le monde des vrais amigaïstes.

BA : Nous voilà tous rassurés ! Pouvez-vous nous annoncer quand sortira le prochain numéro ?

JG : Très bientôt, quand Mamain aura fait l'image de la couverture du 41

BA : Quelles sont les autres activités de l'association ?

JG : Nous avons réalisé un CDROM qui est une compile de 5 années, nous organisons annuellement un week-end informatique. AMIGAzette 83 est à l'écoute des problèmes informatiques (genre hot line) d'ailleurs c'est un peu grâce "aux problèmes" qu'on atterrit souvent chez AMIGAzette 83.
Nous avons de nouveaux projets que nous ne pouvons pas encore dévoiler. (ne rêvez pas, c'est pas la couleur)

BA : D'ailleurs, nous avons entendu parler ;) d'un évènement qui aurait lieu début Mars : l'Amig@fun.2001. Pouvez-vous nous en dire plus ?

JG : C'est notre week-end annuel qui, d'abord, permet de nous retrouver et aussi inviter des copains comme le club Atari du var (ComTos). L'entrée est libre et gratuite. On peut y venir avec sa machine ou en simple visiteur.
Seul bémol, on n'a pas de quoi faire dormir ce qui limite la venue d'Amigaïstes lointains. Ca commence vers 8h30 jusqu'à 19h00. On mettra des ordinateurs en réseau, de la musique midi avec un clavier sur un Amiga, France Telecom nous offre une ligne internet (gratos). Et pour en savoir plus: tél: 04 94 89 50 97 - grigri83@aol.com
Deuxième bémol, lors du choix de la date, nous n'avions pas vu que ça tombait le jour des élections.

BA : L'association semble être très ouverte sur le monde alternatif. Cette volonté a-t-elle toujours existé ou est-elle apparue suite à la "descente aux enfers" de l'Amiga ?

JG : Au contraire, en faisant une ouverture vers le monde alternatif cela ne peut que renforcer l'AMIGA en montrant la force de cette machine à vouloir exister. Quelque soit son âge, l'Amiga peut toujours rivaliser avec les autres dans certaines disciplines. Je suis personnellement contre une critique totalitaire envers tout ce qui n'est pas Amiga, l'ordinateur n'y est pour rien mais c'est son concepteur qui lui donne sa personnalité, et l'Amiga a eut la chance d'avoir eu Jay Miner comme papa.

BA : Que pensez-vous de la nouvelle équipe d'Amiga Inc ? Avez-vous eu des contacts directs avec ceux-ci ?

JG : Ils me semblent assez dynamiques avec un esprit très amiga mais aussi très ouvert. Pas de contact avec l'équipe.

BA : Que pensez-vous des annonces d'Amiga Inc comme l'AmigaDE, l'Amiga One, ... ?

JG : Des annonces pour un nouvel Amiga on commence à en avoir l'habitude, comme beaucoup d'autres, j'attend de voir de l'Amiga en rayon avec beaucoup de pub.

BA : Avez-vous récemment upgradé vos Amiga avec par exemple un Amiga OS 3.5 ou 3.9 ? Et vos adhérents ?

JG : Moi pas encore, mais j'y pense. Plusieurs adhérents ont déjà fait le pas vers un nouvel OS.

BA : Rien à ajouter ?....

JG : Je remercie tous ceux qui ont envoyé des mots de soutien pour AMIGAzette, c'est un grâce à eux qu'AMIGAzette va continuer. Je ne pensais pas qu'AMIGAzette avait encore une réputation malgré la perte de nombreux adhérents. Je souhaite aussi que tous ceux qui croient encore qu'AMIGAzette83 n'existe plus nous redécouvrent au plus vite.

BA : Merci.